mars 2024 : Chroniques de Téhéran

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6 mars 2024 par biblistudio

Le film a été nominé pour la catégorie Un Certain Regard au Festival de Cannes en 2023.

Nous vous proposons de découvrir une première partie de l’interview des deux réalisateurs sur le film : 

  • Comment vous êtes-vous rencontrés et d’où est venue l’idée du projet ?


Alireza : Nous avons tous les deux eu notre premier long métrage sélectionné à la Mostra de Venise en 2017. J’ai envoyé un message sur Facebook à Ali pour le féliciter, puisque je le connaissais grâce à ses courts métrages.
Alireza : Nous avons tous les deux eu notre premier long métrage sélectionné à la Mostra de Venise en 2017. J’ai envoyé un message sur Facebook à Ali pour le féliciter, puisque je le connaissais grâce à ses courts métrages.

Ali : Nous nous sommes entendus dès notre première conversation à Venise. Nous avons des origines très similaires. J’appartiens à la minorité Tat et Alireza à la tribu indigène Khamse. Nous avons tous deux grandi dans des familles nombreuses. J’ai six sœurs et Alireza en a quatre. Pour aucun de nous deux, le cinéma n’était une voie probable. Ce contexte nous a rapproché, malgré des langages cinématographiques très différents.

Alireza : Nous nous sommes revus au festival de Toronto cette année-là, puis nous avons continué à nous parler au téléphone deux ou trois fois par semaine sur divers sujets. Soudain, nous avons réalisé que nous étions à mi-chemin d’un scénario commun, qu’Ali a réalisé et présenté en avant-première au festival de Berlin.

Ali : L’été dernier, Alireza travaillait sur son long métrage Things that you Kill et avait du mal à obtenir une autorisation de tournage. Le soir, nous faisions de longues promenades dans Téhéran et nous lisions ensemble des poèmes classiques. Nous étions stupéfaits par l’humour et la structure dramatique des poèmes. Nous avons été fascinés par la technique du débat dans la poésie Ghazal classique et avons réfléchi à la manière dont elle pourrait constituer la structure d’un long métrage.

Alireza : Puis mon film a été annulé et ça m’a brisé le cœur. La conversation au ministère de la culture était absurde et tragicomique. Ali m’a également raconté d’autres conversations qu’il avait vécu, avec diverses institutions, qui avaient été presque surréalistes. Une semaine plus tard, nous avions le scénario d’un film basé sur la structure de la poésie Ghazal, avec onze vers.

Ali : Mais nous n’avions pas de budget, pas de producteur, rien. Juste un scénario !

Le reste de l’interview est à retrouver dans le dossier de presse du distributeur du film : https://www.arpselection.com/film/chroniques-de-teheran/


À consulter dans nos revues :

  • Gutman Pierre-Simon, n°704 de L’Avant Scène Cinéma p. 150, “Terrestrial Verses”
  • Strobel Sylvie, n°423 de Jeune cinéma p. 50, “Terrestrial Verses”
  • Tobin Yann, n°749-750 de Positif p. 73, “Terrestrial Verses”

Plus d’informations sur le film et les séances http://www.studiocine.com/.

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